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Vous savez sans doute que nous avons réalisé
une première expo sur nos projets en Afrique,
alors la voici sur le blog et pour commencer :
VILLAGE PILOTE  :

Dakar, des milliers d'enfants mendient chaque jour dans la rue.

 

L'association Village Pilote, depuis 15 ans, les rencontre, les accueille, et tente de les ramener vers leurs familles,

ou de les aider à se reconstruire une vie meilleure.

Nous les avons rencontré grâce à Tanguy, un ami valentinois commun.

 

Plus de 30 animateurs, éducateurs, cuisinières, maçons, artistes, médecins, professionnels travaillent auprès d'eux...

 

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On les trouve partout, en haillons, parfois très jeunes, une gamelle à la main, à quémander. Le plus souvent, se sont des "talibés", petits élèves des "daras". Leur parents les ont confiés à l'une de ces multiples écoles coraniques pour des raisons religieuses, mais aussi économiques : une bouche de moins à nourrir ...

 

Pour ces petits, la vie dans les daras est parfois si dure qu'ils fuguent, et se retrouvent perdus dans la tentaculaire capitale du Sénégal. Leur famille est souvent très loin, en Gambie, en Guinée, ou en Mauritanie ...

 

Commence alors une vie de misère, de faim, d'errance, de mendicité, de rapine, de prostitution, de drogues ... la plupart du temps, ils vivent en bandes, sous la domination d'un plus grand, un "caïd".

 

L'équipe de Village Pilote organise des "équipe mobiles" : des éducateurs de rues, toujours les mêmes, les rencontrent, les habillent, les nourrissent, les soignent, jouent avec eux, parlent ensemble, évoquent avec eux leur accueil en refuge.

 

Petit à petit, certains enfants choisissent alors de rejoindre le refuge.

 

Ici, pas de porte, pas de clef. Mais une organisation stricte. Une école, des repas, la toilette, les jeux aussi, des rencontres avec des artistes, un jardin pédagogique, des sorties ...

 

Lorsque l'enfant se sent prêt, commence alors une véritable enquète : retrouver sa famille, la contacter, lui expliquer la situation de son enfant que la plupart du temps, elle ignore complètement ... puis ramener l'enfant au village... moment souvent très émouvant.

 

Hélas, pour certains enfants, le retour en famille est impossible : parents introuvables ou décédés, ou trop pauvres pour reprendre l'enfant, ou qui refusent aussi pour diverses raisons.

 

Il s'agit alors d'aider le jeune à prendre un nouveau chemin pour sa vie vie : se reconstruire une vie sociale, apprendre un métier, village pilote devient alors un peu sa nouvelle famille.

 

Nous les avons rencontré là ...

Depuis la fin de l'année 2008, une équipe de 15 jeunes a été constituée.

Elle s'est appropriée un terrain nu de 3 hectares à 40 kms de Dakar : pas d'eau, pas d'électricité, aucune construction, quelques arbustes, une piste de sable, le premier village à 1 kilomètre..

 

Ils installent un campement provisoire en une seule journée, creusent un premier puits, défrichent le peu de brousse gênante, et attaquent les travaux, encadrés par l'équipe des animateurs de Village Pilote, un architecte, un maçon.

 

Construire des briques en terre, creuser les fondations faire sortir de terre en quelques jours un premier bâtiment : la cuisine ! un second : la petite école, un troisième, au bout de quelques mois, un magasin qui servira de réserve, et, pour l'instant, (juin 2009), de dortoir provisoire, mais en dur...

 

Les toilettes, c'est dans la brousse, la douche, un petit coin vaguement protégé.

 

Le quatrieme bâtiment sera grandiose, sorte d'hacienda tropicale, il vient de sortir de terre : lieu collectif de vie et d'animation, vastes dortoirs, toilettes sèches et sanitaires. L'électricité sera solaire et éolienne : le projet est écologique.

 

Un second bâtiment identique sera construit puis un troisième destiné à l'accueil des "volontaires", nous, vous peut-être bientôt (?).A terme, le village pourra accueillir plus de 150 personnes...

 

Tout en construisant leur lieu de vie, les jeunes apprennent les métiers du bâtiment. De agriculture aussi, Une ferme (bio, bien sûr) est en voie de création, destinée dans un premier temps à alimenter la cuisine ...

 

...et réapprennent toutes les tâches de la vie quotidienne : hygiène, cuisine, lessive, entretien ...

 

Une immense réussite : les jeunes sont heureux ici, ils retrouvent une dignité, oublient la drogue et la rue, vivent ensemble sans violence, acceptent les contraintes, apprennent à se faire aimer. Il faut les voir, les soirs, les week-end, se faire beaux pour aller retrouver leur petite amie au village voisin ... preuve d'une vie sociale retrouvée ... certains parlent déjà de mariage ...

 

Des difficultés aussi : plusieurs jeunes ont lâché prise, sont retournés à la rue ... Et rien n'est jamais acquis, un accompagnement très serré est encore nécessaire, certains jeunes ont terriblement souffert de la rue, de la drogue, de la prison. Un suivi médical, social et psychologique sera nécessaire encore longtemps...

 

D'ici quelques semaines, ce groupe de jeunes devra retrouver son autonomie, et chercher un travail et un logement, avec l'aide de Village pilote bien sûr.

 

Un autre va être "recruté" dans la rue, pour poursuivre le travail ...

 

Nous avons été enthousiasmés par ce projet, l'implication des adultes et des jeunes, leur réussite, leur capacité à surmonter les difficultés et les échecs.

 

Alors "le grain" s'est engagé auprès de « village pilote », en tentant de répondre à quelques uns des besoins exprimés :

 

  • échange de compétences avec les animateurs

  • fourniture de matériel

  • recherche de modes de financement global (problème permanent de trésorerie, les subventions étant versées toujours trop tard !)

  • échange, et participation de volontaires sur place

  • recherche de partenaires sur projets (échanges intersportifs autour du rugby, agriculture sahelienne, conservation et commercialisation des produits du jardin ...)

 

Nos actions :

 

  1. envoyer des volontaires (alphabétisation, écoconstruction, agriculture bio)

  2. fournir du matériel (pour commencer, pompe à eau)

  3. démarchage auprès de clubs sportifs.

  4. club de parrains (dons bénéficiant d'un rabais d'impot de 66 %)

  5. club d'investisseurs (entreprises ou particuliers plaçant une épargne sur 5 ans afin d'assurer une disponibilité permanente de trésorerie à l'association)

 

 

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